Causes du cancer de la gorge

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Les deux principaux facteurs de risque du cancer de la gorge sont le tabac et l’alcool. En effet, le risque de cancer du larynx est multiplié par 1,5 chez les fumeurs et par 10 chez les personnes qui consomment beaucoup d’alcool. Toutefois, certains cancers des VADS sont dus à une exposition à des composés nocifs dans un cadre professionnel.

À noter : les risques de cancer du larynx (qui concerne le plus souvent des personnes ayant plus de 50 ans) sont également plus élevés chez les non-fumeurs exposés à la fumée (tabagisme passif).

Tabac et alcool : les principales causes des cancers de la gorge

Tabac

Les consommateurs de tabac présentent davantage de risques de développer un cancer de la gorge que le reste de la population. Plus le tabagisme est important et ancien, plus les risques sont grands.

On estime qu'entre 54 % et près de 90 % des cancers ORL (selon leur localisation) sont causés par le tabac. Les zones les plus touchées sont le larynx et la bouche, mais les fumeurs de pipe ou de cigares présentent davantage de risques de présenter un cancer des lèvres ou un cancer de la langue.

En revanche, le risque de cancer du larynx est considérablement réduit chez les anciens fumeurs en comparaison des personnes qui continuent à consommer du tabac (il reste toutefois plus élevé que chez les personnes n'ayant jamais fumé). Quant au risque de développer un cancer de la cavité buccale ou du pharynx, il est réduit chez les anciens fumeurs proportionnellement à la durée d'abstinence (après 20 ans sans fumer le risque n'est pas plus élevé que chez les non-fumeurs).

À noter : les personnes qui continuent à fumer après un traitement du cancer de la gorge présentent plus de risques de développer un deuxième cancer de la tête et du cou que les autres.

Alcool

La consommation importante d'alcool constitue également un des principaux facteurs de risque de cancer de la gorge. Ainsi, on estime que le risque de cancer de la bouche ou du pharynx est multiplié de 2 à 5 en fonction de l’importance de la consommation d’alcool.

L’alcool est le deuxième facteur de risque après le tabac, responsable de 8 % des nouveaux cas pour l’année 2015 (28 000 cas). La localisation la plus fréquente était le sein et le cancer colorectal, puis la cavité buccale et le pharynx, le foie, l’œsophage et le larynx.

Source : Fiche repère. Nutrition et prévention des cancers. Institut national du cancer, décembre 2019.

Les personnes qui consomment à la fois du tabac et de l'alcool en grande quantité présentent encore plus de risques de développer un cancer de la gorge que les simples fumeurs. Chez elles, le risque de cancer est multiplié par 15, les zones les plus touchées étant la cavité buccale (bouche), l’oropharynx et l’hypopharynx.

À noter : là encore, les personnes qui continuent à consommer de l'alcool après un traitement du cancer du larynx présentent plus de risques de développer un deuxième cancer de la tête et du cou que les autres.

Les facteurs d'origine virale

Outre le tabac et l'alcool, les cancers ORL peuvent avoir une origine virale. Dans ce cas ils sont essentiellement dus à :

  • L'Epstein-Barr virus (EBV), un facteur de risque reconnu de cancer du nasopharynx : un cancer relativement rare en occident mais beaucoup moins dans les Antilles, en Afrique du Nord et en Asie du Sud, dans la région de Canton notamment.
  • Le papillomavirus (HPV pour Human PapillomaVirus) est responsable de 40 % des cancers de la bouche et de l’oropharynx (on compte chaque année 1 700 cancers de l'oropharynx dus au papillomavirus, les sites les plus touchés de l'oropharynx étant l'amygdale et la base de langue, riches en tissu lymphoïde). Ce virus est déjà connu pour le rôle primordial qu'il semble jouer dans le développement du cancer du col de l’utérus (HPV 16 et 18 notamment), sachant que l’HPV 16 est à lui seul responsable de 85 % des cancers ORL HPV induits.

Paradoxalement, les patients qui présentent un cancer de la gorge lié à une infection au HPV ont de meilleures chances de survie que les patients atteints d’un cancer de la gorge avec HPV négatif. En effet, dans le cas de l’HPV, le plus souvent, il s’agit de petites tumeurs avec quasiment aucun symptôme. Le profil type est un homme en bon état général, dans 50 % des cas non-fumeur, avec un bon niveau socio-économique, qui consulte pour persistance d’une gêne pharyngée. Pris suffisamment tôt, ce type de cancers a un excellent pronostic avec des survies de l’ordre de 85 %,

Toutefois, les malades HPV positif qui consomment du tabac ou qui ont un important passé de fumeur ont un taux de survie inférieur. Il leur faut donc un traitement plus agressif pour combattre la maladie. 

Même s'ils sont de meilleur pronostic que les autres tumeurs ORL, ces cancers ont une influence délétère importante sur la qualité de vie.

Autres facteurs de risque connus

D'autres facteurs de risque de cancer ORL ou de la gorge peuvent être retrouvés. Parmi eux, citons :

  • l'hérédité ;
  • une mauvaise alimentation avec une consommation excessive d’aliments salés (les nitrosamines, conservateurs des salaisons et des fumaisons, sont fortement à risque, mais on les retrouve aussi dans les médicaments – l'agence européenne des médicaments oblige désormais l’industrie pharmaceutique à prendre des mesures pour limiter leur présence dans les médicaments) ;
  • des carences en vitamines ;
  • une mauvaise hygiène bucco-dentaire.

Par ailleurs, certains cancers sont liés à des facteurs de risque plus spécifiques.

Type de cancer

Facteurs de risque

Cancer du nez (des fosses nasales), cancer des sinus.

Expositions à des substances nocives (notamment dans le cadre professionnel) :

  • amiante (depuis 2012, le Centre international de recherche sur le cancer considère que le lien causal entre les cancers du larynx et l’exposition à l’amiante est avéré et l'Anses est arrivée à la même conclusion en 2023) ;
  • nickel et chrome ;
  • hydrocarbures ;
  • acide sulfurique (utilisé dans la production de métal, d'engrais, de piles et dans l'industrie chimique et pétrochimique) ;
  • solvants, etc.

Plus spécifiquement, l'exposition excessive aux poussières de bois est à l'origine de cancers de l’ethmoïde (os de la face participant à la constitution des fosses nasales).

 
Cancer du nasopharynx Exposition au formaldéhyde qu'on retrouve dans les meubles en contreplaqué et en bois aggloméré (et présent sous forme de traces dans le vaccin DTPolio) ainsi que dans des colles, vernis et peintures.

Cancer de la bouche

Traumatismes, lésions (prothèse inadaptée par exemple) et brûlures répétées (boissons trop chaudes) de la cavité buccale.

Cancer des lèvres

Exposition aux rayons UV du soleil, surtout chez les personnes fumeuses travaillant en plein air (agriculteurs, marins, etc.)

Facteurs de risque possibles du cancer de la gorge

Il existe également des facteurs de risque de cancer de la gorge possibles. Bien qu'on ne dispose pas de suffisamment de preuves pour démontrer qu'ils constituent des facteurs de risque, on estime qu'ils peuvent jouer un rôle dans l'apparition de ces cancers.

  • Les reflux gastro-œsophagiens (RGO) sont susceptibles de remonter jusque dans la gorge et d'entraîner des lésions qui, à terme, favoriseraient la survenue de cancers. Les patients de 66 ans ou plus qui souffrent de RGO présenteraient un risque plus élevé de développer un cancer du larynx et de l'hypopharynx, de l'oropharynx et des amygdales.
  • Les antécédents familiaux de cancer des VADS ou ORL constituent de possibles de facteur de risque d'être soi-même victime de ce type de cancer.
  • L'alimentation pourrait jouer un rôle important dans le développement des cancers de la gorge. En effet, les personnes consommant beaucoup de produits d’origine animale et de matières grasses mais trop peu de fruits et de légumes pourraient être davantage exposées. Inversement, les personnes consommant des aliments riches en caroténoïdes et en antioxydants seraient moins à risque.

Vision du cancer de la gorge selon le décodage biologique

Si on se place du point de vue du décodage biologique des maladies (ou biodécodage), la cause du cancer de la gorge est un conflit émotionnel intense, un biochoc. Bien qu'il ne s'agisse ici que de pistes de réflexion qui devront être abordées avec un biodécodeur compétent, on peut retenir plusieurs éléments.

Glandes salivaires

Le cancer des glandes salivaires est associé au conflit du collectionneur, c'est-à-dire à la personne qui stocke de façon presque compulsive telle ou telle chose sans pouvoir s'en passer. C'est aussi la peur de ne pas pouvoir s'alimenter.

Amygdales

Le cancer des amygdales est consécutif à un choc émotionnel lié au fait de ne pas pouvoir avaler le morceau (« le morceau » désignant un événement, une bonne note, un objet désiré, etc.). Le conflit est ici la peur de ne pas obtenir la totalité du morceau avec pour phrases conflictuelles possibles : « Le morceau va probablement être attrapé mais il peut encore m'échapper » ou « Je veux l'attraper mais je ne peux pas ».

Hypopharynx

Les cancers de l'hypopharynx peuvent avoir pour phrase conflictuelle : « Le message ne passe pas et il faut à tout prix le faire passer ». Pour ce qui est du nasopharynx, le conflit est proche de celui des amygdales mais vécu en termes olfactif et respiratoire : « Je veux attraper l'odeur… » .

Larynx

Les cancers du larynx sont liés à un conflit d'impuissance, d'incapacité à faire passer un message associé à une peur bleue. Le conflit est un peu identique à celui du pharynx, une peur immense en plus : « J'ai été pétrifié de peur, je n'ai pas pu crier ».

Langue

Le cancer de la langue doit faire évoquer des conflits liés à la parole : « Ce que je voudrais dire, je ne le dis pas » ou « Ce que je dis n'est pas ce que j'ai envie de dire ».

Bouche

Le cancer de la bouche (et du palais notamment) peut être lié à l'incapacité à attraper le morceau avec une notion de dévalorisation si le palais osseux est concerné ou avec une notion de séparation si c'est la muqueuse du palais qui est touchée.

Lèvres

Le cancer des lèvres est potentiellement associé à un conflit lié à un baiser, un bisou.

Nez

Le cancer du nez est associé à une volonté de ne pas sentir concernant une situation qui « sent mauvais », qui « pue ! », parfois avec une notion de peur du futur : « Je ne le sens pas bien ». Le conflit peut aussi être lié au conflit soit d'être séparé de quelqu'un (de son odeur), soit de ne pas parvenir à s'en débarrasser : « Je ne peux plus le sentir ! ».

Sinus

Le cancer des sinus doit lui aussi faire évoquer un conflit de puanteur (« l'affaire sent mauvais ») mais plus important que pour le nez avec une notion de danger (réel ou non) qui ne peut pas être anticipé. Il y a comme un mauvais pressentiment (peur d'une menace vague, insidieuse) :

  • sinus frontal : conflit dans le projet « ça va mal se passer » chez des personnes ayant des problèmes existentiels ;
  • sinus maxillaire : danger pour quelqu'un qui se trouve à côté, un proche ou peur de perdre son temps, de gâcher son avenir ;
  • sinus ethmoïdal : danger très proche, intime ;
  • sinus sphénoïdal : danger que l'on pressent comme étant présent mais impossible à préciser avec une peur par anticipation et avec la sensation qu'on ne sera pas à la hauteur.

À noter : pour qu'un cancer de la gorge se déclenche il faut toutefois que le conflit émotionnel apparaisse de façon inattendue, qu'il soit vécu de façon dramatique, dans l'isolement et qu'il reste sans solution. Et encore une fois, ces éventuelles causes ne sont que des pistes de réflexion.

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